samedi 4 février 2023

Elle est partie... Angéline (par Pascal Djimoguinan)

 Elle est partie…

Ma reine s’en est allée, sur la pointe des pieds

Faudrait-il dire un mot

Mais les mots ont-ils un sens quand ma reine est partie ?

Une ombre qui passe, une image qui s’efface

Mais un cœur gros comme ça.

Je t’appelais Nonrom, du nom de ta maman

Et dont le sens est « Je me lamente ».

T’attends-tu à ce que je me lamente ?

Non ! Je ne me lamente pas, je ne pleure pas…

J’assiste à tes noces avec la grande faucheuse

Et tes filles d’honneur jettent des fleurs fades

Quelques chrysanthèmes semés le long du chemin.

Elle s’en est allée, ma reine,

A 17h, à l’heure où décline le soleil,

Mais le temps s’est arrêté…

Mon cœur devrait-il décliner ?

Non, Angéline ! Je me tiens debout

Tu ne verras aucune larme dans mes yeux de yaya

Non, je ne pleure pas, vois-tu ?

Tu sais, Data, Je me rappelle encore quand tu étais bébé

Je te vois dans les bras de Catherine,

Et Gaston debout, en train de sourire.

Et maintenant on doit te coucher dans ton lit nuptial

Tu n’as plus aucun regard pour nous !

Pourtant ton sourire ne saurait s’effacer.

Va, dépêche-toi, je ne te retiens pas

Le temps s’écoule, va !

Repose en paix !

Mais faudrait-il que je te dise que je t’aime ?

 

Dans la ville où tu t’en vas,

Nul n’a plus de cœur de pierre.

Les eaux qui t’ont sauvée

T’emportent vers le Père.

Nous te disons à Dieu

Mais c’est à notre Dieu

Qui nous a tant aimés.




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