Ce jeudi 11 août 1960, le Tchad accède à l’indépendance.
Tous les espoirs étaient permis. Le Pays s’ouvre vers un avenir radieux avec
une nation à construire. Mais ce dimanche 11 août 2019, quels sont les constats ?
Le simple constat est que l’immense puzzle qu’est le
Tchad tient vaille que vaille 59 ans plus tard. Est-ce un miracle ?
Comment cette population hétéroclite a-t-elle pu tenir
ensemble ? Y a-t-il eu une vision commune de la chose publique à
construire ?
Trop longtemps, la nation n’est restée que dans l’ordre
de l’irréel alors que chacun pensait beaucoup plus sa région, son ethnie, son
clan. Le Tchad a connu une constante, celle d’un apartheid qui ne disait pas
son nom. Et chacun s’y complaisait en rejetant la faute sur les autres.
C’était sans doute normal car l’insécurité ambiante
amenait chacun à se reposer sur son groupe ethnique ou sur sa région. Au Tchad,
la géographie était fonction du politique. Les termes Nord, zone méridionale, l’Ouest,
l’Est étaient plus que des projets politiques.
En ce 59ème anniversaire de l’accession à l’indépendance
du Tchad, les défis sont encore plus grands qu’à l’indépendance. Si les
tchadiens ont pu tenir jusque-là en jouant aux équilibristes, cela ne peut
continuer plus longtemps. Nous devons devenir une nation ou disparaitre,
balayés par le vent de l’histoire.
Ils doivent se lever, des hommes et des femmes nouveaux,
libres de tout clivage, mettant en avant l’intérêt de la nation. Que tout
intérêt mesquin disparaisse. Que le devoir devienne le maître mot.
Où pourrions-nous trouver ces hommes et ces femmes
nouveaux, prêts à construire cette ruine de nos intérêts égoïstes.
Je regarde cet avenir et j’attends que se lèvent des
hommes et des femmes nouveaux, tenant en main l’avenir du pays et dont le
regard se porte vers l’avenir.
Bonne fête de l’indépendance à tous les tchadiens et à
toutes les tchadiennes !
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