Le Tchad est un vrai pays de
paradoxe. Deux décisions contradictoires peuvent aller de pair sans déranger
personne et sans personne ne relève le contraste. Si officiellement le Tchad
reconnaît que l’accès à l’énergie et le respect de l’environnement sont les
piliers du développement, sur le plan pratique, cela reste un vœu pieux. Il n’y
a pas de synergie entre les différentes décisions et les applications qui en
sont faites.
Il y a d’un côté une chasse à l’homme terrible qui est
organisée par les agents de l’environnement contre les vendeurs et trafiquants
de bois et de charbon d’un côté et de l’autre une pénurie terrible de gaz
butane. C’est à croire que les gens devraient croiser les bras et attendre
jusqu’à l’agonie la fourniture du gaz dans les centres de distribution.
Si des décisions sont prises pour éviter la déforestation
et que tout abattage d’arbres, même les simples élagages sont sévèrement punis,
on est étonné de voir qu’aucun effort n’est fait pour moderniser l’élevage.
Alors que le Tchad est un grand pays d’élevage, les techniques n’ont pas évolué
depuis la nuit des temps. Tout se fait de manière artisanale. Il n’y a pas de « ranch »
comme tel et les bêtes (bœufs, moutons, chameaux) sont lâchées dans la nature.
Tout se fait au détriment de la nature végétale et la déforestation ne fait qu’augmenter
partout où passent les bêtes.
Il faudrait que de nouvelles lois soient prises, si l’on
veut que l’environnement soit respecté en même temps que la pratique de l’élevage.
Mais trouvera-t-on un responsable politique qui soit intéressé par un problème
aussi trivial ???
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire