dimanche 7 janvier 2018

France Gall est morte. Elle ne jouera plus du piano debout (par Pascal Djimoguinan)

Pour peu qu’on soit né après les années 70, le nom de France Gall ne nous dira rien. Pourtant pour toute une génération, elle représente une icône de la chanson française.
France Gal est morte ce dimanche 7 janvier 2018 ; elle laissera un grand vide dans le cœur des mélomanes aimant la mélodie et les paroles des chansons.
Née Isabelle Gall le 9 octobre 1947, elle prendra comme nom de scène France Gall. Elle vient d’une famille de grands musiciens. Son père Robert Gall est un chanteur compositeur ; sa mère Cécile Berthier, est la fille de Paul Berthier, cofondateur des Petits Chanteurs à la Croix des bois. Elle est la nièce de Jacques Berthier, Compositeur et organiste.
France Gall commence le piano à 5 ans. A l’âge de 11 ans, elle apprend à jouer de la guitare. A treize ans, avec ses deux frères jumeaux, ils fondent un orchestre et jouent sur les plages pendant l’été et pendant l’hiver à Paris. Ses chansons seront diffusées pour la première fois à la radio le jour de ses 16 ans, le 9 octobre 1963.
Elle épouse l’auteur compositeur interprète Michel Berger le 22 juin 1976. Elle a eu le Grand Prix du Concours de l’Eurovision de la chanson en 1965 avec Poupée de cire, poupée de son, parole et musique de Serge Gainsbourg.
Beaucoup d’enfants, ou d’anciens enfants connaissent par cœur la chanson « Sacré Charlemagne » de 1964 (Qui a eu cette idée folle, un jour d’inventer l’école ? C’est ce sacré Charlemagne.)
Elle a interpréter avec succès beaucoup de chansons et on aurait l’embarras de à en choisir une. Nous retenons cependant une chanson de 1980, « il jouait du piano debout », parole et musique de Michel Berger.
Fin décembre 2017, France Gall avait été hospitalisé pour une infection sévère. Elle est décédée le dimanche 07 janvier 2018 à l’âge de 70 ans à l’hôpital américain de Neuilly des suites d’une maladie pulmonaire.

IL JOUAIT DU PIANO DEBOUT
Ne dites pas que ce garçon était fou
Il ne vivait pas comme les autres, c'est tout
Et pour quelles raisons étranges
Les gens qui n'sont pas comme nous,
Ça nous dérange

Ne me dites pas que ce garçon n'valait rien
Il avait choisi un autre chemin
Et pour quelles raisons étranges
Les gens qui pensent autrement
Ça nous dérange
Ça nous dérange

Il jouait du piano debout
C'est peut-être un détail pour vous
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup
Ça veut dire qu'il était libre
Heureux d'être là malgré tout
Il jouait du piano debout
Quand les trouillards sont à genoux
Et les soldats au garde à vous
Simplement sur ses deux pieds,
Il voulait être lui, vous comprenez

Il n'y a que pour la musique, qu'il était patriote
Il s'rait mort au champ d'honneur pour quelques notes
Et pour quelles raisons étranges,
Les gens qui tiennent à leurs rêves,
Ça nous dérange

Lui et son piano, ils pleuraient quelques fois
Mais c'est quand les autres n'étaient pas là
Et pour quelles raisons bizarres,
Son image a marqué ma mémoire,
Ma mémoire..

Il jouait du piano debout
C'est peut-être un détail pour vous
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup
Ça veut dire qu'il était libre
Heureux d'être là malgré tout

Il jouait du piano debout
Il chantait sur des rythmes fous
Et pour moi ça veut dire beaucoup
Ça veut dire essaie de vivre
Essaie d'être heureux,
Ça vaut le coup.

Il jouait du piano debout
C'est peut-être un détail pour vous
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup
Ça veut dire qu'il était libre
Heureux d'être là malgré tout

Il jouait du piano debout
Quand les trouillards sont à genoux
Et les soldats au garde à vous
Simplement sur ses deux pieds,
Il voulait être lui, vous comprenez




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