Mercredi 8 mai soir, au 6ème
arrondissement de N’Djamena, une manifestation de la population à la suite du
décès d’un jeune homme ayant été torturé à mort dans les locaux dudit
commissariat.
Samedi 25 mai, un homme est mort à la suite de torture
dans le commissariat du 7ème arrondissement.
Voilà les chroniques d’une population à l’écoute de la
mort. Une police constituée de quelques ogres et vampires à la recherche de
sang jeune et frais pour satisfaire un désir inavoué de puissance et d’honneur !
Les commissariats de N’Djamena seraient-ils devenus des
lieux de tortures et de morts ? Quelle image de la police tchadienne
pouvons-nous tirer de ces événements ? Des commissariats de police, lieux officiels de torture ? La police est-elle le visage du
pays ?
Il est temps de se pencher sur la police tchadienne. Est-ce
une sous branche de l’armée ? On est surpris de voir que des militaires
sont reversés dans la police nationale sans aucune formation. Il n’est pas
étonnant que des comportements de militaires se retrouvent dans nos
commissariats.
Il existe bien une école de police mais quel peut être le
problème qui oblige d’aller chercher des éléments dans d’autres corps, n’ayant
rien à voir avec la police pour le reverser dans ce corps chargé d’assurer la
sécurité des citoyens ?
Peut-on encore parler de sûreté nationale au Tchad ?
Si une population vit dans la peur de sa police, c’est qu’il y a quelque chose
qui ne va pas.
Les deux morts, torturés dans les commissariats sont des
morts de trop. Il faut trouver une solution pour que la police tchadienne soit
une police républicaine. Faut-il un état général de la police ?
Une réflexion profonde doit s’engager afin que le
population tchadienne retrouve la confiance en sa police.
Quand les violences policières se multiplient, c’est
toujours le symptôme d’un mal-être profond.
A quand une police de proximité, en harmonie avec la
population ?