lundi 27 mai 2019

Tchad : Les commissariats de police, nouveau visage du pays ? par pascal Djimoguinan


            Mercredi 8 mai soir, au 6ème arrondissement de N’Djamena, une manifestation de la population à la suite du décès d’un jeune homme ayant été torturé à mort dans les locaux dudit commissariat.

            Samedi 25 mai, un homme est mort à la suite de torture dans le commissariat du 7ème arrondissement.
            Voilà les chroniques d’une population à l’écoute de la mort. Une police constituée de quelques ogres et vampires à la recherche de sang jeune et frais pour satisfaire un désir inavoué de puissance et d’honneur !
            Les commissariats de N’Djamena seraient-ils devenus des lieux de tortures et de morts ? Quelle image de la police tchadienne pouvons-nous tirer de ces événements ? Des commissariats de police, lieux officiels de torture ? La police est-elle le visage du pays ?
            Il est temps de se pencher sur la police tchadienne. Est-ce une sous branche de l’armée ? On est surpris de voir que des militaires sont reversés dans la police nationale sans aucune formation. Il n’est pas étonnant que des comportements de militaires se retrouvent dans nos commissariats.
            Il existe bien une école de police mais quel peut être le problème qui oblige d’aller chercher des éléments dans d’autres corps, n’ayant rien à voir avec la police pour le reverser dans ce corps chargé d’assurer la sécurité des citoyens ?
            Peut-on encore parler de sûreté nationale au Tchad ? Si une population vit dans la peur de sa police, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas.
            Les deux morts, torturés dans les commissariats sont des morts de trop. Il faut trouver une solution pour que la police tchadienne soit une police républicaine. Faut-il un état général de la police ?
            Une réflexion profonde doit s’engager afin que le population tchadienne retrouve la confiance en sa police.
            Quand les violences policières se multiplient, c’est toujours le symptôme d’un mal-être profond.
            A quand une police de proximité, en harmonie avec la population ?




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