(Le
Ministre de l’Administration du
Territoire, de la Sécurité Publique et de la Gouvernance Locale monsieur
Ahmat Bachir Mahamat est passé a Sarh pour prêcher la bonne parole de la 4ème
République. Comme effet immédiat, il y a eu la suspension de plusieurs administrateurs.
Après son passage, le Gouverneur du Moyen-Chari, par l’arrêté numéro 027/PR
MATSPGL/RMC/SG/2018 a entériné la suspension du Chef de Canton de Balimba. Nous
avons ici le déclaration du ministre dans sa rencontre avec les autorités
civiles, politiques, militaires et religieuses le dimanche 10 juin 2018 à Sarh)
Nous avons survolé plusieurs questions et nous nous
sommes focalisé sur les idéaux de la IVème République. Et Comme vous
le savez la IVème République est l’émanation du forum national inclusif
tenu à N’Djamena. Dans cette IVème République, il va y avoir
beaucoup de choses qui seront contraires et de manière positive à la 1ère
République, 2ème République et 3ème République. Et comme
nous nous sommes déjà entendus que les idéaux de la IVème République
doivent être vulgarisés et ce n’est pas tout le monde qui a participé au forum,
c’était pour nous une occasion de vulgariser au maximum possible les idéaux de la
IVème République devant les autorités administratives,
traditionnelles, religieuses et militaires de la région du Moyen-Chari qui à
leur tour prendront le relai et feront vulgariser les idéaux de la IVème
République. Deuxième des choses, nous nous sommes focalisé sur l’imposition de
l’autorité de l’Etat à tous, et nous avons pris un exemple. Le Sultan de Sarh a
été nommé en juin 2016, bientôt deux ans. Sa chefferie a été réhabilitée aussi
en juin 2016 ; depuis lors, les deux décrets sont restés sans application.
Pourquoi ? Parce qu’un petit groupe de non d’accord avec les deux textes
se sont permis de semer l’amalgame, de dramatiser la situation et ont tenu en
haleine l’administration qui, à son tour, a démissionné. Nous avons pris ce comportement-là,
pour mettre dans le panier de la 3ème République, et nous avons dit
aux autres que c’est terminé la 3ème République, nous sommes dans la
IVème République, l’autorité de l’Etat doit s’imposer, d’où j’ai
pris la décision d’installer, vaille que vaille, d’installer et de mettre en œuvre
le décret signé par le Président de la République Chef de l’Etat, réhabilitant
le sultanat et nommant le Sultan. Ces deux textes sont restés en souffrance
depuis deux ans, imaginez-vous ? Où est l’autorité de l’Etat ! J’ai
compris aussi que par moments, et trop souvent même, ce sont les autorités de
la place même qui sèment la confusion ; je prends l’exemple du préfet que
j’ai eu à suspendre. Le préfet, au lieu d’essayer d’installer, parce que c’est
lui qui installe, a catégoriquement refusé. Il m’a dit clairement que « j’assume
les conséquences, je ne veux pas lire ce décret » ; mais lui-même il est
installé non ? Lui-même il est installé grâce à un décret signé par le
Président de la République mais pourquoi il ne veut pas mettre en œuvre les
autres décrets qui sont signés par le Président ? Ça c’est une sorte de rébellion
contre les actes du Chef de l’Etat. Et comme tel, moi, j’ai pris la décision de
le suspendre et de le renvoyer de la ville de Sarh, pour ne pas rester et
intoxiquer les autres. Et c’est ce que j’avais discuté avec l’ensemble des
autorités pour leur dire : Voilà, le changement de comportement s’impose à
tous ; l’autorité de l’Etat s’impose à tous. Celui qui veut être dans la
IVème République, eh bien, qu’il change de comportement, qu’il va
dans la même direction que le Chef de l’Etat. Celui qui ne veut pas être dans
la même direction, eh bien qu’il se prononce et puis tout de suite, je le
mettrai hors d’état de nuire. J’ai demandé aux autorités d’installer et il a
refusé clairement, j’ai demandé à sa secrétaire générale départementale, elle
aussi, elle a refusé clairement pour me dire qu’elle a peur, alors que dans la
IVème République on n’a pas de place pour les peureux. Pour celui
qui a peur, il n’a qu’à aller cultiver son champ, pour celui qui s’assume, il va
rester avec nous. Je les ai suspendus ; et le chef de canton de Balimba,
il n’assiste pas à nos réunions malgré notre invitation. Il est contre aussi le
décret ; je l’ai suspendu aussi et je vais continuer de suspendre
quiconque qui se met dans le sens contraire. Le Moyen-Chari nous appartient.
Moi-même, je suis archibalien, né à Fort-Archambault, grandi à Fort-Archambault.
Donc la ville de Fort-Archambault et le Moyen-Chari nous appartiennent à nous
tous, natifs de la région. Le peuple du Moyen-Chari est un peuple apôtre de la
paix. Les sars, ils aiment la paix, ils aiment la tranquillité. Les autres
composantes, tribus, aiment la paix. Nous allons tous œuvrer pour consolider la
paix, la tranquillité et le développement de notre région. Je demanderai aux
uns et aux autres, Moussa Bezo a régné pendant même que j’étais enfant, c’était
ici, j’étais jeune, à l’école, quand Moussa Bezo régnait. Moussa Bezo est décédé,
son fils Ali a régné douze ans durant ; lui, il est décédé, c’est un autre
fils de Moussa Bezo qui arrive, Mahamat ; pourquoi les gens refusent ?
Si ce n’est pas de l’ignorance de l’histoire. Le sultanat de Bezo, c’est pas un
sultanat qui est né hier, depuis le temps colonial, en 1923 déjà les textes
étaient là. Qu’est-ce qui ne va pas aujourd’hui pour que les petits hommes
politiciens sèment la confusion dans l’esprit des citoyens du Moyen-Chari pour
les pousser à la négation, pour les pousser vers un comportement néfaste. Le
Chef d’Etat a pris un acte, nous allons mettre en œuvre le décret, n’en
déplaise, je renvoie ceux qui ne sont pas contents là, à aller, disons, lire l’histoire
de ce sultanat avant de venir parler.
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