mercredi 27 juin 2018

LU POUR VOUS/PHILIPPINES - Plus de 200 demandes de port d’armes de la part de prêtres et de pasteurs


Outre 200 prêtres catholiques et pasteurs d’autres dénominations chrétiennes ont déposé une demande afin de disposer d’un port d’armes aux Philippines. C’est ce que rend public le Directeur général de la Police philippine, Oscar Albayalde. Selon les données diffusées, le Bureau de la Police compétent en matière d’autorisations de port d’armes et de licences de détention d’armes à feu a reçu au cours de l’année passée – à compter de juin 2017 – les demandes provenant de 188 prêtres et de 58 ministres d’autres communautés chrétiennes.
« En tant qu’autorité constituée, nous pouvons accueillir des demandes dûment qualifiées, permettant la détention d’armes de la part de membres du clergé et de chefs de congrégations religieuses » a déclaré Oscar Albayalde, en spécifiant que, jusqu’à présent, aucune de ses demandes n’a encore été approuvée.
Les demandes de port d’armes de la part de prêtres ont connu une envolée à cause des meurtres de prêtres qui ont endeuillé le pays : trois en six mois. Oscar Albayalde a expliqué que la Police n’a pas connaissance de menaces de mort éventuelles reçues par ceux qui ont déposé une demande de port d’arme, précisant que la police est également disponible pour « fournir un entraînement aux responsables religieux qui désirent détenir des armes à feu ». Selon la nouvelle loi sur la propriété des armes, les prêtres font partie des professionnels auxquels il est permis de porter des armes à feu. La mesure, signée en 2014 par le Président de l’époque, Benigno Aquino III, comprend, au nombre des professionnels pouvant obtenir un port d’arme les journalistes, les commerçants, les procureurs, les avocats, les médecins et d’autres catégories encore.
Ces jours derniers, les Evêques et responsables religieux ont déclaré que les prêtres et agents pastoraux n’ont pas besoin de porter d’armes pour leur protection ou en vue de leur légitime défense. S.Exc. Mgr Jose Oliveros, Evêque de Bulacan, a déclaré que les prêtres devraient être « des hommes de paix et non de guerre », le Président de la Conférence épiscopale des Philippines, S.Exc. Mgr Ramon Arguelles, Archevêque de Lipa, déclarant quant à lui que les prêtres « affrontent toujours le danger de la mort dans l’exercice de leur ministère » mais qu’ils ne devaient pas porter d’armes, devant « être prêts à donner leur vie pour le Christ ». (SD) (Agence Fides 22/06/2018)

vendredi 15 juin 2018

TCHAD: Suspensions à gogo à Sarh

(Le Ministre de l’Administration du Territoire, de la Sécurité Publique et de la Gouvernance Locale monsieur Ahmat Bachir Mahamat est passé a Sarh pour prêcher la bonne parole de la 4ème République. Comme effet immédiat, il y a eu la suspension de plusieurs administrateurs. Après son passage, le Gouverneur du Moyen-Chari, par l’arrêté numéro 027/PR MATSPGL/RMC/SG/2018 a entériné la suspension du Chef de Canton de Balimba. Nous avons ici le déclaration du ministre dans sa rencontre avec les autorités civiles, politiques, militaires et religieuses le dimanche 10 juin 2018 à Sarh) 
            Nous avons survolé plusieurs questions et nous nous sommes focalisé sur les idéaux de la IVème République. Et Comme vous le savez la IVème République est l’émanation du forum national inclusif tenu à N’Djamena. Dans cette IVème République, il va y avoir beaucoup de choses qui seront contraires et de manière positive à la 1ère République, 2ème République et 3ème République. Et comme nous nous sommes déjà entendus que les idéaux de la IVème République doivent être vulgarisés et ce n’est pas tout le monde qui a participé au forum, c’était pour nous une occasion de vulgariser au maximum possible les idéaux de la IVème République devant les autorités administratives, traditionnelles, religieuses et militaires de la région du Moyen-Chari qui à leur tour prendront le relai et feront vulgariser les idéaux de la IVème République. Deuxième des choses, nous nous sommes focalisé sur l’imposition de l’autorité de l’Etat à tous, et nous avons pris un exemple. Le Sultan de Sarh a été nommé en juin 2016, bientôt deux ans. Sa chefferie a été réhabilitée aussi en juin 2016 ; depuis lors, les deux décrets sont restés sans application. Pourquoi ? Parce qu’un petit groupe de non d’accord avec les deux textes se sont permis de semer l’amalgame, de dramatiser la situation et ont tenu en haleine l’administration qui, à son tour, a démissionné. Nous avons pris ce comportement-là, pour mettre dans le panier de la 3ème République, et nous avons dit aux autres que c’est terminé la 3ème République, nous sommes dans la IVème République, l’autorité de l’Etat doit s’imposer, d’où j’ai pris la décision d’installer, vaille que vaille, d’installer et de mettre en œuvre le décret signé par le Président de la République Chef de l’Etat, réhabilitant le sultanat et nommant le Sultan. Ces deux textes sont restés en souffrance depuis deux ans, imaginez-vous ? Où est l’autorité de l’Etat ! J’ai compris aussi que par moments, et trop souvent même, ce sont les autorités de la place même qui sèment la confusion ; je prends l’exemple du préfet que j’ai eu à suspendre. Le préfet, au lieu d’essayer d’installer, parce que c’est lui qui installe, a catégoriquement refusé. Il m’a dit clairement que  « j’assume les conséquences, je ne veux pas lire ce décret » ; mais lui-même il est installé non ? Lui-même il est installé grâce à un décret signé par le Président de la République mais pourquoi il ne veut pas mettre en œuvre les autres décrets qui sont signés par le Président ? Ça c’est une sorte de rébellion contre les actes du Chef de l’Etat. Et comme tel, moi, j’ai pris la décision de le suspendre et de le renvoyer de la ville de Sarh, pour ne pas rester et intoxiquer les autres. Et c’est ce que j’avais discuté avec l’ensemble des autorités pour leur dire : Voilà, le changement de comportement s’impose à tous ; l’autorité de l’Etat s’impose à tous. Celui qui veut être dans la IVème République, eh bien, qu’il change de comportement, qu’il va dans la même direction que le Chef de l’Etat. Celui qui ne veut pas être dans la même direction, eh bien qu’il se prononce et puis tout de suite, je le mettrai hors d’état de nuire. J’ai demandé aux autorités d’installer et il a refusé clairement, j’ai demandé à sa secrétaire générale départementale, elle aussi, elle a refusé clairement pour me dire qu’elle a peur, alors que dans la IVème République on n’a pas de place pour les peureux. Pour celui qui a peur, il n’a qu’à aller cultiver son champ, pour celui qui s’assume, il va rester avec nous. Je les ai suspendus ; et le chef de canton de Balimba, il n’assiste pas à nos réunions malgré notre invitation. Il est contre aussi le décret ; je l’ai suspendu aussi et je vais continuer de suspendre quiconque qui se met dans le sens contraire. Le Moyen-Chari nous appartient. Moi-même, je suis archibalien, né à Fort-Archambault, grandi à Fort-Archambault. Donc la ville de Fort-Archambault et le Moyen-Chari nous appartiennent à nous tous, natifs de la région. Le peuple du Moyen-Chari est un peuple apôtre de la paix. Les sars, ils aiment la paix, ils aiment la tranquillité. Les autres composantes, tribus, aiment la paix. Nous allons tous œuvrer pour consolider la paix, la tranquillité et le développement de notre région. Je demanderai aux uns et aux autres, Moussa Bezo a régné pendant même que j’étais enfant, c’était ici, j’étais jeune, à l’école, quand Moussa Bezo régnait. Moussa Bezo est décédé, son fils Ali a régné douze ans durant ; lui, il est décédé, c’est un autre fils de Moussa Bezo qui arrive, Mahamat ; pourquoi les gens refusent ? Si ce n’est pas de l’ignorance de l’histoire. Le sultanat de Bezo, c’est pas un sultanat qui est né hier, depuis le temps colonial, en 1923 déjà les textes étaient là. Qu’est-ce qui ne va pas aujourd’hui pour que les petits hommes politiciens sèment la confusion dans l’esprit des citoyens du Moyen-Chari pour les pousser à la négation, pour les pousser vers un comportement néfaste. Le Chef d’Etat a pris un acte, nous allons mettre en œuvre le décret, n’en déplaise, je renvoie ceux qui ne sont pas contents là, à aller, disons, lire l’histoire de ce sultanat avant de venir parler.