Quatre morts
et une vingtaine de blessés : tel est le bilan de l’attaque à l’explosif
perpétrée contre un café au soir du 11 novembre à Bangui, capitale de la
République centrafricaine.
Des inconnus ont lancé un engin explosif – probablement une grenade – contre les clients du bar « Au carrefour de la paix » alors que se produisait le chanteur Ozaguin, une célébrité en Centrafrique.
Des inconnus ont lancé un engin explosif – probablement une grenade – contre les clients du bar « Au carrefour de la paix » alors que se produisait le chanteur Ozaguin, une célébrité en Centrafrique.
Le café se
trouve dans le quartier PK5, habité en majorité par des musulmans mais le
concert avait attiré musulmans et chrétiens. La manifestation avait en effet
été organisée par de jeunes chrétiens et musulmans dans le but de rapprocher
les deux communautés divisées par la haine et le ressentiment suite à la guerre
civile ayant éclaté en 2012 lorsque les rebelles de la Seleka, en grande partie
musulmans, prirent possession de Bangui, déposant le Président François Bozizé.
Après
l’attentat, ont eu lieu les représailles de la population du quartier PK5 qui
ont fait au moins trois victimes parmi les chrétiens qui s’étaient rendus dans
le quartier musulman pour y faire leurs achats.
A leur tour,
de jeunes chrétiens ont assailli les chauffeurs musulmans de moto-taxis qui se
rendaient dans leurs quartiers. « On ne comprend pas encore qui a commis cette
attaque et pourquoi » déclarent à l’Agence Fides des sources de l’Eglise. «
S’ils voulaient échauffer à nouveau les esprits, ils y sont parvenus parce que
des représailles à l’aveuglette ont eu lieu au détriment de personnes
innocentes. La situation demeure très tendue. Les quartiers de la zone du PK5
se sont vidés de nouveau, comme au temps de la guerre civile et ceux qui y sont
restés ont érigé des barricades pour protéger leurs maisons et leurs magasins »
déclarent les sources de Fides, confirmant que « des jeunes chrétiens, qui
s’étaient rendus au KM5 pour acquérir des produits pour leurs propres magasins,
ont été poignardés et tués ».
Le Premier
Ministre, Simpli-Mathieu Sarandji, a condamné fermement « cet acte criminel »
qui a frappé tant les familles chrétiennes que musulmanes et a rallumé les
tensions intercommunautaires à Bangui, qui avait jusqu’ici été épargnée par les
violences qui avaient secoué d’autres parties du pays. (L.M.) (Agence Fides
13/11/2017)
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