L’enseignement public est en plein dans les mouvements
sociaux en vue de réclamer les primes et les indemnités des professeurs qui ont
été gelés par le gouvernement. Du coup l’enseignement privé s’est retrouvé poings
et mains liés. Cela fait que depuis la rentrée, les établissements privés, sont
fermés. Les dirigeants de des établissements privés de Sarh se sont retrouvés
pour réfléchir sur cette situation. Suite à cela, ils ont écrit une lettre
adressée au Secrétaire National du SET (Syndicat des enseignants)
Sarh, le 28 Octobre 2016
A Monsieur le
Secrétaire Général National
du SET - N’Djaména
Objet : Expression de notre préoccupation
Cher Monsieur le Secrétaire Général
du SET,
Nous, lycées et collèges privés de
Sarh, extrêmement préoccupés par la situation dans laquelle nous nous trouvons,
venons à vous pour trouver une solution qui puisse nous apaiser.
Notre pays traverse une crise sans
précédent qui a paralysé les instances de l’éducation par une grève sèche à
l’appel du SET. Le droit de grève est un droit irrécusable de la personne
humaine que nous ne saurons mettre en question. Au contraire, l’histoire
humaine démontre que ce sont par des manifestations de cette nature que la
situation sociale des hommes s’est améliorée au cours des siècles.
Toutefois, notre préoccupation porte
sur la nature de nos institutions qui sont privées et qui ne devraient pas être
touchées par la grève. En effet, nos institutions dépendent des cotisations des
parents d’élèves qui ont consenti des sacrifices pour offrir un cadre spécial à
l’éducation de leurs enfants dans nos institutions. De ce fait, nous sommes
régis par la loi du privé. Notre personnel n’émarge pas à la fonction publique.
La grève concerne essentiellement les fonctionnaires qui entreront à la fin de celle-ci
dans leurs droits. Nous sommes en droit de nous poser la question : en
quoi sommes-nous responsables de cette crise et devons en être les
victimes ?
En tout état de cause, nous avons
accepté de faire des sacrifices pour les employés qui ont signé un contrat avec
nous pour le mois d’octobre bien que ce mois n’ait pas servi pour le travail
comme nous l’espérions. Comme la situation persiste, nous ne disposons plus
suffisamment de ressources pour prendre en charge nos employés.
C’est pourquoi nous venons à vous
pour la question suivante : le SET demande la cessation du travail dans
les établissements privés, malgré les grèves de soutien déjà observées. C’est
son droit le plus absolu. Maintenant, serait-il aussi prêt à s’assumer et à prendre
en compte le salaire de nos personnels (permanents et contractuels) ?
Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression
de notre profond respect.
1. Lycée – Collège St Charles Lwanga
2. Lycée – Collège Ndadjekra
3. Lycée – Collège Humanité
4. Complexe scolaire Ngarkosse
5. Collège Communautaire Emmanuel
6. Complexe scolaire Intelligence
Sarhoise
Ampliation :
1. Gouverneur
2. Préfet
3. Évêque de Sarh
4. ATEBAM
5. Alliance des Églises de Pentecôte
6. DINEC
7. Direction de l’Enseignement Privé
8. SET régional
9. Différentes radios