samedi 2 avril 2016

Vers une nouvelle science, l’ICÔNOMIE (par Pascal Djimoguinan)

            Le siècle actuel est le siècle des réseaux sociaux ; on pourrait même ajouter que c’est l’ère de l’icônomie. Prenant exemple sur l’étymologie l’économie, « l’icônomie » serait l’administration de l’image, particulièrement à travers les réseaux sociaux. Partant de cela, il serait très important de gérer, d’administrer l’image pour le meilleur.
            Les images frappent toujours les esprits. Les terroristes ne sont pas les derniers à s’en rendre compte, d’où les flots d’images que nous avons à travers les réseaux sociaux. Ils n’hésitent pas à publier les images des auteurs des attentats avec tout un rite tout autour ; de la même façon, lorsqu’ils le peuvent, ils publient les images des attentats de façon à frapper encore plus les esprits et amplifier la terreur.
            Il en va de même de l’usage des images par les réseaux sociaux dans les différents mouvements socio-politiques que le monde a connus récemment ; on pourrait évoquer le printemps arabe aussi bien que la transition politique que le Burkina Faso a connue.
            L’administration ou la gestion de l’image par les réseaux sociaux peut aider a l’avènement de l’alternance démocratique et à la démocratisation de l’information mais il faut prendre conscience qu’il y a des abus à éviter.
            La manipulation n’est jamais très loin quand il y a des enjeux importants. L’usage que l’on peut faire de l’image à travers les réseaux sociaux ne tient pas toujours à informer mais aussi quelquefois (malheureusement) à tromper, à créer l’illusion.
            Il faut donc une très grande prudence dans la lecture, l’interprétation et le partage de ces images à travers les réseaux sociaux, surtout qu’il est toujours très difficile à faire des recoupements et de vérifier ce que l’on reçoit.
            Le rôle de l’icônomie serait justement de former les gens à la lecture de toute cette masse d’image qui circule via internet. Tout ce qui se voit sur internet n’est pas nécessairement vrai. Il faut garder un certain recul par rapport à tout. Prendre toujours le temps de faire des recoupements, de chercher les sources. Eviter de transférer toute image qu’on voit tout simplement parce qu’elle frappe l’esprit. Il y a donc un grand travail à faire. C’est ensemble que nous pourrons éduquer nos sociétés et nous éduquer à prendre un recul par rapport aux images.

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