Le siècle actuel est le siècle des réseaux sociaux ;
on pourrait même ajouter que c’est l’ère de l’icônomie. Prenant exemple sur l’étymologie
l’économie, « l’icônomie » serait l’administration de l’image,
particulièrement à travers les réseaux sociaux. Partant de cela, il serait très
important de gérer, d’administrer l’image pour le meilleur.
Les images frappent toujours les esprits. Les terroristes
ne sont pas les derniers à s’en rendre compte, d’où les flots d’images que nous
avons à travers les réseaux sociaux. Ils n’hésitent pas à publier les images
des auteurs des attentats avec tout un rite tout autour ; de la même
façon, lorsqu’ils le peuvent, ils publient les images des attentats de façon à
frapper encore plus les esprits et amplifier la terreur.
Il en va de même de l’usage des images par les réseaux
sociaux dans les différents mouvements socio-politiques que le monde a connus
récemment ; on pourrait évoquer le printemps arabe aussi bien que la
transition politique que le Burkina Faso a connue.
L’administration ou la gestion de l’image par les réseaux
sociaux peut aider a l’avènement de l’alternance démocratique et à la
démocratisation de l’information mais il faut prendre conscience qu’il y a des
abus à éviter.
La manipulation n’est jamais très loin quand il y a des
enjeux importants. L’usage que l’on peut faire de l’image à travers les réseaux
sociaux ne tient pas toujours à informer mais aussi quelquefois
(malheureusement) à tromper, à créer l’illusion.
Il faut donc une très grande prudence dans la lecture, l’interprétation
et le partage de ces images à travers les réseaux sociaux, surtout qu’il est
toujours très difficile à faire des recoupements et de vérifier ce que l’on
reçoit.
Le rôle de l’icônomie serait justement de former les gens
à la lecture de toute cette masse d’image qui circule via internet. Tout ce qui
se voit sur internet n’est pas nécessairement vrai. Il faut garder un certain
recul par rapport à tout. Prendre toujours le temps de faire des recoupements,
de chercher les sources. Eviter de transférer toute image qu’on voit tout
simplement parce qu’elle frappe l’esprit. Il y a donc un grand travail à faire.
C’est ensemble que nous pourrons éduquer nos sociétés et nous éduquer à prendre
un recul par rapport aux images.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire