Partout dans le monde, lorsqu’un visiteur arrive dans une ville, les habitants prennent un vif intérêt à lui faire découvrir la partie historique, où dans les différentes stratifications du terrain, la diversité des monuments et des constructions, on découvre les différentes étapes de la formation de la ville. Qu’en est-il de la ville de N’Djamena ?
Dans
la ville de N’Djamena, la pelleteuse est reine. Telle une fourmi ouvrière, elle
passe partout, détruisant tout pour faire place… pour faire place à une nouvelle
construction.
Elle
est passée sur l’ancien camp de la garde nationale, sur le camp de la
gendarmerie, le l’ancien camp Koufra (devenu camp du 13 avril, puis camp des
martyrs) ; en vue de la modernisation, la pelleteuse a broyé l’ancien
palais du gouvernement, l’ancienne maternité, l’ancienne douane et bien d’autres.
Tout le quartier Gardolé y est passé
Que
peut-ont retenir comme monuments ou bâtiments historiques à N’Djamena ? On
pourrait les compter avec les doigts d’une main : L’ancien pont de Chagoua
(et encore), le building de Moursal, La RNT, La Fontaine de l’Union, l’ancien
palais des congrès…
Comme
devoir de mémoire, nous devons préserver les monuments qui sont encore debout.
Construire une ville moderne ne signifie pas nécessairement détruire tout ce
qui est ancien. Il convient de garder les reliques pour les générations à venir.
