Les grands hommes qui font l’histoire, sont ceux qui s’assument et prennent leur responsabilité, en s’engageant résolument dans les combats de leur temps, à cause d’idéaux nobles qu’ils entendent défendre. On ne peut les compter sur les doigts d’une main, car pour y arriver, il faut être crédible et d’une ascèse telle que chaque journée vécue par eux est un trophée arraché dans la persévérance et la fidélité.
Ils sont par contre légions, les hommes qui font l’histoire-stop.
Ce sont ceux qui sont toujours aux aguets, prêts à bondir sur n’importe quelle
situation qui favoriserait leurs intérêts mesquins. Leurs calculs ne prennent
jamais en compte l’intérêt général et le bien commun est pour eux un vain mot.
Sous nos cieux, les hommes du premier groupe ne s’engagent
pas beaucoup en politique par respect de leurs principes. Ils ne sont pas prêts
à des compromissions avec des gens sans foi ni loi. Ils préfèrent alors s’engager
dans activités dans lesquelles ils peuvent vraiment servir les autres dans l’éthique
et dans le développement de leur pays.
Les hommes du second groupe par contre prennent la
politique en otage. Ils sont nombreux à se nourrir des biens des veuves et des
orphelins. Ils n’acceptent pas de laisser tomber la moindre miette pour les
pauvres. Ils s’entredéchirent sur les dépouilles de ceux dont ils ont accélérer
la mort.
La politique se décline alors en bassesse et en
corruption. L’honneur aura vécu. De véritables charognards se sont emparés de
la chose publique.
Il faudra sans doute une révolution pour remettre les
choses en place.