« Les images satellitaires confirment
ce que la population burundaise découvre actuellement de son côté » déclarent à
l’Agence Fides des sources locales depuis le Burundi, où ont été découvertes au
moins une dizaine de fosses communes contenant les corps d’opposants au
Président Pierre Nkurunziza, tués dans le cadre d’exécutions sommaires. Amnesty
International affirme qu’existent des images satellitaires démontrant la
présence de terre remuée dans la zone de Buringa, non loin de la capitale,
Bujumbura, compatible avec ce qu’indiquent des témoins à propos de l’existence
de fosses communes sur zone. « Les violences se poursuivent non seulement de la
part des forces de sécurité mais aussi de la part d’au moins deux groupes de
rebelles qui se sont présentés sur la scène nationale en revendiquant également
des embuscades et des homicides. Voici quelques jours, le Directeur général du
Ministère de l’Instruction a été tué dans une embuscade » indiquent nos sources
qui demandent à conserver l’anonymat pour raisons de sécurité.
Le
gouvernement du Burundi semble être toujours plus isolé sur la scène
internationale à cause de ses actions, qui frappent même des ressortissants et
des représentants étrangers opérant dans le pays. Deux journalistes français et
britannique ont été arrêtés durant une opération militaire ayant porté à
l’arrestation de 17 personnes. « La représentation du Conseil de Sécurité de
l’ONU qui, voici quelques jours, a rencontré le Président Nkurunziza, a reçu un
accueil froid de la part des autorités locales, qui n’acceptent pas de
vérifications indépendantes en ce qui concerne la situation humanitaire et le
respect des droits fondamentaux dans le pays » soulignent nos sources. La crise
au Burundi se trouve au centre de la réunion des Chefs d’Etat de l’Union
africaine qui se tient ces jours-ci à Addis Abeba. « Nous attendons avec
trépidation la décision de l’Union africaine en matière d’envoi ou non d’une
force (militaire NDT) africaine dans notre pays. Le gouvernement et le parti
aux affaires n’acceptent malheureusement pas un vrai dialogue qui inclut
l’ensemble des forces politiques nationales. Le dialogue lancé par le Président
n’a aucun sens parce que n’ont été invités que les représentants du parti aux
affaires et ceux de petits partis qui ne disposent pas d’un véritable appui
populaire. Désormais, notre seule espérance est celle d’une intervention nette
de la communauté internationale » concluent les sources de Fides. (L.M.)
(Agence Fides 29/01/2016)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire