On était enfants, jeunes ou adolescents, le cœur plein d’aventure et les chansons qui nous venaient aux lèvres, continuent aujourd’hui à nous égayer et nous nous surprenons parfois à les fredonner que tombe le soir et qu’une brise légère adoucit le temps. A vous tous, nostalgiques comme moi, je vous dédie cette chanson. Nous avons toujours le cœur jeune.
Nous étions vingt ou trente
Brigands dans une bande
Tous habillés de blanc
À la mode des, vous m'entendez
Tous habillés de blanc
À la mode des marchants
La première volerie
Que je fis dans ma vie
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un, vous m'entendez
C'est d'avoir goupillé
La bourse d'un curé
J'entrais tout dans
la chambre
Mon Dieu, qu'elle était grande
J'ai trouvé mille écus
Je mis la main, vous m'entendez
J'ai trouvé mille écus
Je mis la main dessus
J'entrais dedans une
autre
Mon Dieu, qu'elle était haute
De robes et de manteaux
J'en chargeais trois, vous m'entendez
De robes et de manteaux
J'en chargeais trois chariots
Je les portais pour
vendre
À la foire en Hollande
J'les vendis au marché
Ils m'avaient rien, vous m'entendez
J'les vendis au marché
Ils m'avaient rien coûté
Ces messieurs de
Grenoble
Avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt, vous m'entendez
Et leurs bonnets carrés
M'eurent bientôt jugé
Ils m'ont jugé à
pendre
Ah, c'est dur à entendre
À pendre, étranglé
Sur la place du, vous m'entendez
À pendre, étranglé
Sur la place du marché
Monté sur la
potence
Je regardais la France
J'y vis mes compagnons
À l'ombre d'un, vous m'entendez
J'y vis mes compagnons
À l'ombre d'un buisson
Compagnons de misère
Allez dire à ma mère
Qu'elle ne me reverra plus
J'suis un enfant, vous m'entendez
Qu'elle ne me reverra plus
J'suis un enfant perdu